
Art Images Compagnie présente:
Alfred de Musset
(Ceci est une adaptation des deux versions de la pièce :
l’originale de 1833 et celle de 1851 par la Comédie Française avec des modifications imposées par la Censure)
Adaptation et Mise en scène : Armand Giordani /
Musique : Mandy Loup sur un thème de Richard Long /
Chansons : Chansons Napolitaines Traditionnelles et chanson tirée de « Andréa del Sarto » de Musset/
Maquillages et coiffures : Delphine Boyer /
Costumes : Suzan Tokgoz, Eliane Quittard, Angèle Leone /
Régie son et lumières : Laurent Lissart
Photos : Philippe Gargon
Julie Dachicourt: Marianne
Olivier Cesaro: Le Juge Claudio
Armand Giordani: Octave
Arnaud Agnel: Coelio
Ghislain Quesnel: Tibia
Cécile Petit: La Ciuta
Kelly Martins: Hermia et Rosalinde
Bernard Massoni: Malvolio, Leonard de Vinci, un comédien & un aveugle
Eric Mouradian: Un tavernier, un comédien, un assassin, un aveugle
Grégory Picard: Arlequin, un domestique, un aveugle, un moine & Un assassin
Et les Calèches DUBOIS

Petite note du metteur en scène
Musset place son intrigue au temps de François 1er (1494-1547) à Naples sous la domination Catalane et Espagnole (1443 à 1707). On peut, d’ailleurs, s’amuser à imaginer que le Juge Claudio représente la pression de l’envahisseur et Octave ce vent de liberté que les Napolitains ont réussi à obtenir lors de l’épisode très bref de la République napolitaine en 1647. Il nous transporte aussi dans un temps où la religion dominait tout. …
Les femmes éduquées de manière très stricte par leurs parents étaient mariées très jeunes à de vieux barbons et leur distraction principale était le chemin de l’église ou de la maison…
En contre partie, nous sommes dans une région de l’Italie où la pratique de la Sorcellerie

Une autre engeance était montrée du doigt comme étant une sorte de Sorcière maléfique qui détourne les hommes de leur chemin et leur droiture : la prostituée ! Elles étaient nombreuses et de graves maladies vénériennes vidaient les rues des principales cités de l’Italie. Elles étaient la peinture vivante de la mort sur deux jambes.
La religion, les croyances « impies », et la prostitution… Tels étaient les reflets que les

Cependant, nous sommes en pleine renaissance Italienne et de grands changements sont en train de se produire dans l’image de la femme. Et cette évolution, ou révolution, est perceptible dans le comportement de Marianne au fil de l’intrigue. Ce bouleversement n’a pas échappé au génie de ce siècle, gr

Je doute qu’il soit jamais passé par Naples, mais cette rencontre improbable entre les héros de Musset et l’artiste/inventeur/ingénieur est un clin d’œil à la passion qu’il avait pour la liberté de penser, d’imaginer, d’inventer. Il donne des ailes au papillon, il modèle le romantique avant l’heure, il attrape au passage des visages, des silhouettes. Le visage de Claudio, masque modelé de main de Maître par Delphine Boyer, s'inspire d'un


Cette intrusion est un petit hommage aussi à une autre pièce de Musset intitulée « Andréa Del Sarto » autre peintre Italien de François 1er. Vous entendrez d’ailleurs une chanson tirée de cette œuvre.
La chanson, la sérénade… Outil indispensable qui bétonne l’implication historique et géographique de l’histoire. Les chansons d’amour traditionnelles Napolitaines sont d’une beauté et d’une profondeur digne de l’auteur de « Lorenzaccio »… Elles semblent avoir été écrites et composées pour cette pièce de théâtre…
Le théâtre… On ne peut passer à côté de la forme théâtrale la plus connue « La Commedia del Arte » apparue en 1528 sans la mettre, juste un temps, en valeur… Car elle pourrait raconter la même histoire que celle de Marianne en finissant par des coups de batte.
Le Théâtre dans le théâtre…
C’est le lien qui permet de faire la transition avec le maître du Théâtre Anglais…En effet, il y a du Shakespeare dans cette pièce! Pas seulement par le choix de certains noms comme Malvolio (Roméo et Juliette), ou Claudio (Claudi



On s’amuse beaucoup des réparties entre ces deux spécimens-là,mais aussi des


Ce qu'en pense le public:
"Bravo pour votre 1ère représentation des Caprices de Marianne ce samedi 19 juillet au théâtre de Nature d'Allauch.
Je ne connaissais pas cette pièce de Musset ; je l'ai découverte avec intérêt ; le texte, votre mise en scène, le jeu des acteurs, les costumes, la calèche tirée par les magnifiques chevaux frisons, la projection des tableaux/vidéos, l'incursion de Léonard de Vinci avec quelques unes de ses inventions, la précision des détails..., tout ce qui caractérise votre travail, que j'ai déjà pu apprécier notamment dans "Piège pour un homme seul", le magnifique "Cyrano" que j'ai vu plusieurs fois, "Marie Tudor", "C'thulu" (je ne sais plus l'écrire) et d'autres encore ....
Bref j'ai été "emballée".
Continuez, vous et votre troupe, à nous "régaler" !
Encore Bravo ! "
Chantal R
Cher Monsieur Giordani,
"Ce fut hier soir une représentation flamboyante, que vous nous avez tous offerte au théâtre de Nature : en effet, vous n'aviez pas le vent en contre comme pour Cyrano, ainsi que vous nous l'avez fait remarquer avec l'humour qui vous caractérise - car nous commençons à vous connaître ! - humour qui n'a d'égal que votre modestie, celle qui est la marque des grands.
Quelle bonne idée, quelle magie que ces chansons napolitaines, et ces costumes de la comedia dell'arte, qui nous ont replongé dans une époque tout aussi bariolée, fantasque, que Musset lui-même, qui reste comme Shakespeare à mes yeux, un auteur à part dans le monde du théâtre, aurait approuvé avec la fougue que nous lui connaissons !
Marianne avait le ton juste, et Claudio nous faisait vaguement penser à pas mal de nos hommes politiques dont la Justice n'est que celle des prétoires mais qui s'autorisent à braver celle de Dieu, sans complexes : ah la conséquence de nos actes... Car les Caprices sont une pièce sur la conséquence de nos actes, avant tout, actes légers qui créent un drame, actes inconsidérés, et vous étiez vous même, un Octave dépassé par cette promesse faite à Coelio, par pure amitié...un Octave tout en finesse, en drôlerie, et qui finit par se hisser à la hauteur d'âme de son ami, pour transcender sa peine...
De quelle énergie débordante êtes-vous fait ? C'est ce qui a le plus impressionné des amies amenées là par mes soins, car votre Cyrano m'avait littéralement transportée... Où ça ? mais dans les vastes étendues galactiques, là où siègent maintenant les âmes de Musset et des grands maîtres qui voient depuis le Ciel, la tradition saltimbanque se perpétuer...
Vous êtes digne d'un acteur du Français, et il faut perséverer, pour une fois où l'on voit une mise en scène qui ne soit pas transposée dans une époque autre, en costumes de ville, cela mérite d'être cité !
Dans Cyrano, vous étiez impérial. Il faut continuer à le jouer, et j'irai peut-être à Sanary le revoir, car bien que joué dans sa totalité, je n'ai pas vu passer le temps...
C'est cela le théâtre, lorsqu'il est de qualité : le temps est suspendu, et les heures propices ! lol
Oui, continuez de suspendre le cours du temps, pour nous autres, qui n'avons que le plaisir de votre travail, que l'exigence de notre ignorance, que le regret de notre absence de talent, que la nostalgie de nos cours de lycées, lorsque Musset entra, un beau jour, avec Fantasio dans ma vie, à 17 ans, après les pensées de Pascal énoncées avec peine par notre prof, j'eus soudain le sentiment d'une bouffée d'air frais, qui déboulait dans ce vieux cloître qu'était alors mon établissement ! Musset m'a sauvée d'une mort cérébrale certaine ! lol
Je suis également d'accord sur le fait que André del Sarto, qui n'est pas considérée comme oeuvre majeure, est pourtant une pièce pleine de tout ce que fut Musset : il y a mis beaucoup de lui-même, c'est presque une confession à propos de ses amours, de ses échecs, d'un génie épuisé trop vite par ses excès... mais l'aimerions-nous autant si cela n'était ?
Par votre vivace intelligence et votre parfaite connaissance de son intime univers, vous avez su rendre toute la magie, toute la modernité de son oeuvre, car il demeure l'auteur le plus aimé des jeunes filles en fleurs, et de celles qui ont pris quelques rides..
Et ça, hier soir, c'était là !
Merci, mille mercis à vous, pour cela.
Je vous souhaite de rester jeune, très longtemps...Et surtout : revenez-nous vite !"
Chantal G
"Les jeux de l'amour sont parfois dangereux et la comédie tourne parfois au drame !
Finalement Musset est un auteur intemporel, et la Compagnie Art Images a su une fois encore sous l'écriture fluide et poétique de l'auteur nous émouvoir, avec une mise en scène qui a su s'intégrer dans les décors naturels du sublime village de Cairanne.
Le Naples romantique où se déroule l'éternel jeu de l'amour et de la mort était omni-présent, tant par la troupe de jeunes et talentueux comédiens maîtrisant plus que jamais leurs rôles et sachant faire passer une vérité émotionnelle où l'amour ne peut sortir vainqueur, que par les jeux de lumière et d'ambiance carnavalesque qui donnaient encore un peu plus de résonance à ce drame shakespearien.
Chapeau bas, Messieurs, Mesdames, et Milles mercis pour cette interprétation magistrale !"
Dominique
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